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On se retrouvera

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Meurtres au pays Basque

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Philharmonia

Liés pour la vie

Année Zéro

Interview de Fabrice RENAULT dans l'Ecran Total du 16/03/2022

Pilotée depuis deux ans et demi par Fabrice Renault, Merlin Productions redouble d’ambition depuis son intégration en 2020 dans le giron du groupe Mediawan. Sous l’impulsion de son polyvalent directeur général (lire encadré), l’ancienne société de Lagardère a été réorganisée en trois départements : l’unité Série familiale et féminine, placée sous la responsabilité de Vanessa Clément, celle consacrée au Polar et au thriller dirigée par Paul Schmitt, et enfin l’unité Evénementielle, confiée à Claire Bodéchon. A l’occasion de Séries Mania, où il présentera Bolchoi arena et Mercato, deux de ses nouveaux projets, le producteur de Clem – dont la 12e saison débute le 28 mars sur TF1 – revient sur la nouvelle orientation donnée à la société depuis sa nomination.

 

Comment décrire aujourd’hui Merlin Productions ?

Nous avons conservé l’Adn de la so­ciété, qui est toujours d’aller vers le pas de côté, de proposer des programmes décalés en n’hésitant pas à prendre des risques. A l’image de Philharmonia, qui parlait de musique classique en prime time - personne ne nous atten­dait là-dessus ! - ou de Liés pour la vie, où nous avons parlé de handicap à une heure de grande écoute. J’ai souhaité conserver cette capacité à oser tout en apportant mon expérience très variée : j’ai été électro, monteur, réalisateur, directeur de production, producteur... Le fait d’avoir connu différentes fa­cettes du métier m’aide à comprendre rapidement si quelque chose est réa­lisable ou pas, pratiquement comme financièrement. J’ai toujours privilé­gié ce qui me procurait du plaisir, et c’est un état d’esprit que j’ai souhaité conserver ici. J’ai aussi apporté ma vision d’ancien directeur littéraire, un métier par lequel sont également pas­sés les trois producteurs artistiques de la société. Cela signifie que nous avons à la fois une grande exigence sur les textes et une maîtrise de la production. Pour Bolchoi arena, adaptée d’une BD sur le thème du Metavers par Fadette Drouard, une production particuliè­rement ambitieuse, nous avons passé un an et demi à vérifier que tout ce qui était dans les textes était faisable en France en termes d’effets spéciaux. Il est fondamental pour moi que nos productions reflètent les talents et le savoir-faire français. Plague tale est un jeu imaginé à Bordeaux par Asobo que nous produisons avec une société im­plantée à Paris ; ses créateurs avaient l’opportunité de vendre l’adaptation aux Etats-Unis, mais ils ont préféré tra­vailler avec des Français : je tiens à leur rendre cette confiance.

 

Vous disposez aussi de moyens financiers bien supérieurs...

Le premier atout est d’ordre finan­cier, c’est une évidence. Les projets sur lesquels nous travaillons aujourd’hui seraient impossibles à produire dans une petite structure indépendante. Personne ne me répond « tu es fou ! » lorsque je présente une série comme Bolchoi arena, qui va être très coû­teuse, peut-être trois fois plus chère qu’une série classique ! Je vais d’ail­leurs profiter de notre présence à Séries Mania pour rencontrer les filiales étrangères du groupe. Je veux leur parler de Mercato, un projet sur les agents des joueurs de football. Séries Mania est pour nous l’occasion de nous voir en vrai, parce que les sociétés réparties sur plusieurs sites et territoires, ainsi que la pandémie, font que nous ne nous rencontrons presque jamais physiquement. Je vais aussi en profiter pour rencontrer dif­férentes plateformes qui souhaitent se positionner sur des séries françaises. Au-delà de l’argent, et ce n’est pas de la com, Mediawan nous offre une totale liberté créative.

 

Comment exister dans un groupe qui détient près d’une trentaine de sociétés de production de fiction ?

Toujours grâce à ce pas de côté, quel que soit le genre auquel on s’at­taque. Nous travaillons par exemple avec Imagissime sur une série consa­crée au célèbre chef cuisinier Auguste Escoffier. Mais au lieu d’en tirer un biopic classique, Julien Teisseire en a fait quelque chose qui rappelle Big fish de Tim Burton, avec un soupçon de fantastique. Je pourrai aussi citer la série P=mG, un polar autour d’une épidémie de suicides... L’idée est de proposer quelque chose de décalé tout en restant dans un genre clairement identifié, avec une vraie expérience de vie, jamais hors sol. Nos expériences comme directeurs littéraires font que nos réseaux sont hérités de ce par­cours, avec une connaissance très fine des auteurs sur le marché, de qui est le meilleur pour tel ou tel genre. La der­nière chose qui nous distingue, enfin, c’est l’effort que nous faisons sur nos productions en matière écologique : tous nos tournages sont écoproduits. Il faut toujours aller plus loin à ce sujet sans pour autant être culpabili­sant. Cela passe par des petites choses comme l’abandon du papier ou l’utili­sation d’un minibus unique pour aller chercher les comédiens plutôt que des voitures individuelles, ou par des ac­tions plus structurantes comme l’adap­tation du plan de travail. Il faut se lever une heure plus tôt, mais tout le monde joue le jeu. C’est Lucie Lucas, l’héroïne de Clem, qui nous a sensibilisés il y a plusieurs années sur ces questions. Nous avons acquis une vraie compé­tence en la matière, et aujourd’hui nous conseillons même plusieurs so­ciétés du groupe sur ces thèmes.

 

Les projets en développement

  • Auguste Escoffier (8x45’) : biographie du chef cuisinier légendaire écrite par Julien Teisseire (en coproduction avec Imagissime, une autre société du groupe Mediawan).
  • Bolchoi Aréna (12x40’) : Série d’aven­tures écologique sur le Metavers. Adap­tation de la BD d’Aseyn et Boulet écrite par Fadette Drouard.
  • Cathédrales (6x52’) : série historique sur l’influence des femmes au Moyen-âge, écrite par Catherine Ramberg.
  • Dernier Round : téléfilm sur une histoire d’amour homosexuelle dans le milieu du MMA écrit par Loup-Denis Elion et Emmanuelle Michelet.
  • Mercato (6x52’) : Entre Dix pour cent et Entourage, la série suit un agent de foot­ball en plein mercato. Coproduite avec l’Atelier, écrite par Joris Morio, Déborah Hadjedj-Jarmon et Stéphane Brisset.
  • Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie (8x40’) : Adaptation du best seller de Virginie Grimaldi (Fayard) coproduite avec Ripley Films (Sandra Karim) écrite par Fadette Drouard.
  • Plague Tale (8x40’, photo) : Adaptation du jeu vidéo culte d’Asobo coproduction avec Focus, écrite et réalisée par Mathieu Turi.
  • P=MG (3x52’) : polar décalé sur une épi­démie de suicides, écrit par Sacha Wolff et Perrine Lottier.

Fabrice Renault en six dates

  • 1991 : En parallèle de ses études de droit, il débute sa carrière comme électro, puis régisseur. Après un passage comme assistant monteur, il devient directeur de production, puis producteur en flux et en documentaire.
  • 2004 : il devient Directeur général de VM Group.
  • 2006 : il rejoint le groupe M6 pour tra­vailler chez Paris Première, puis Studio 89.
  • 2013 : Attiré par la fiction, il débute une nouvelle carrière d’auteur (cinéma, mais surtout fiction).
  • 2016 : il rejoint Merlin Production comme directeur littéraire, puis directeur artis­tique, et enfin producteur.
  • 2019 : il succède à Rose Brandford Grif­fith à la tête de Merlin Productions.

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